António Damásio : Le désir de comprendre la conscience
ST1006 NeuroSciences & Sociétés Plurielles ☛
António Damásio, né le 25 février 1944 à Lisbonne (Portugal), est médecin, professeur de neurologie, neurosciences et psychologie. Ses travaux portent essentiellement sur les émotions et les sentiments.
António Damásio est l'auteur de plusieurs ouvrages diffusés internationalement (dont beaucoup traduits en Français).
Antonio Damasio sur Wikipédia : ses travaux et sa bibliographie…
Un ouvrage en 2017.
L'Ordre étrange des choses. La vie, les émotions et la fabrique de la culture, Paris, Odile Jacob, 2017, 392 p. (ISBN 978-2738136084)
4ème de couverture
“C’est à une réflexion radicalement nouvelle et profondément originale sur les liens qu’entretiennent les origines de la vie, l’émergence de l’esprit et la construction de la culture qu’António Damásio nous convie dans ce livre, qui fera date.
Conjuguant, dans une démarche pionnière, les acquis des sciences de la vie et l’apport des sciences humaines, António Damásio montre que le vivant porte en lui une force irrépressible, l’homéostasie, qui œuvre à la continuation de la vie et en régule toutes les manifestations, qu’elles soient biologiques, psychologiques et même sociales.
L’Ordre étrange des choses décrit comment, dans le cours d’une généalogie invisible, les émotions, les sentiments, le fonctionnement de l’esprit, mais aussi les formes les plus complexes de la culture et de l’organisation sociale, s’enracinent dans les organismes unicellulaires les plus anciens.
Une thèse forte, puissamment argumentée, qui ne manquera pas de susciter le débat. Un grand livre qui bouleverse nos habitudes de pensée et nous fait voir sous un jour inédit notre place dans la longue chaîne de la vie.”
🚩 Un ouvrage comportant des explications demandant des efforts de compréhension pour beaucoup. Mais une réflexion importante sur l'homéostasie, concept au coeur du modèle de Stevenson et sur nos origines animales dont nous gardons les besoins fondamentaux.
Une conférence sur TED
☞ SA1006
Antonio Damasio : Le désir de comprendre la conscience: vidéo de 18mn (TED). ♦♦
Les dernières phrases de la conférence.
Le soi autobiographique est construit sur une base de souvenirs - souvenirs du passé, mais aussi des plans que nous avons faits; c'est le passé passé et le futur anticipé. Et le soi autobiographique a provoqué la mémoire de longue durée, le raisonnement, l'imagination, la créativité et le langage. Et de là viennent les instruments de la culture - la religion, la justice, le commerce, l'art, la science, la technologie. Et c'est dans cette culture que nous trouvons vraiment trouver - et ceci est la nouveauté - quelque chose qui ne soit pas entièrement fixé par notre biologie. Qui se développe à travers la culture. Qui se développe dans les collectivités d'êtres humains. Et c'est, bien sûr, la culture où nous avons développé quelque chose que j'aime appeler la régulation socio-culturelle.
Et enfin, vous n'exclurerez pas de me demander, pourquoi faut-il s'en préoccuper? Pourquoi se sentir concerné par ces questions de si c'est le tronc cérébral ou le cortex cérébral et comment c'est fait? Il ya trois raisons.
La première: la curiosité. Les primates sont extrêmement curieux - les êtres humains surtout. Et si nous sommes intéressés, par exemple, par le fait que l'anti-gravité est en train d'éloigner les galaxies de la Terre, pourquoi ne pas nous intéresser à ce qui passe à l'intérieur de l' être humain?
Deuxièmement, pour comprendre la société et la culture. Nous observons comment la société et la culture dans cette régulation socioculturelle sont toujours un travail en cours.
Troisièmement, la médecine. N'oublions pas que certaines maladies de l'humanité sont des maladies comme la dépression, la maladie d'Alzheimer, la toxicomanie. Pensez aux attaques qui peuvent anéantir votre esprit ou vous rendre inconscient. Aucune chance de traiter ces maladies efficacement et de manière non-pratique sans comprendre comment cela marche. C'est donc une très bonne raison au delà de la curiosité pour justifier ce que nous faisons, et pour justifier l'intérêt pour ce qui s'est passé dans nos cerveaux.