Le neuromédiateur (ou neurotransmetteur)

Définition du neuromédiateur (ou neurotransmetteur).

Substance produite par un neurone et permettant de transmettre l'influx nerveux d'un neurone vers un autre au travers d'une synapse.

(“Lexique de terminologie scientifique et technique”, Editions de l'analogie, 2001.)

Les trois conditions pour qu'une substance biologique soit considérée comme un neuromédiateur sont :

1/ d'être synthétisée dans le neurone,
2/ d'être présente dans les vésicules présynaptiques et d'être relarguée en quantité significative après un influx sur ce neurone,
3/ d'avoir un effet excitateur ou inhibiteur sur un neurone cible lorsqu'on l'applique de façon exogène,
4/ qu'il existe un mécanisme pour l'éliminer de la fente synaptique.

Faute d'avoir réuni ces preuves, la démonstration du rôle de neuromédiateur d'une substance n'est pas faite.


Le rôle du neuromédiateur

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Jean-Pol Tassin est Directeur de recherches INSERM au Collège de France, CNRS UMR 7148 Génétique moléculaire, neuro-physiologie et comportement ; Président du conseil scientifique de la MILDT (Mission interministérielle de la lutte contre la drogue et la toxicomanie) ; Grand Prix de l’European College of Neuropsychopharmacology, 2009.


Schéma048 : Neurone, émission de neuromédiateurs

Le fonctionnement du neuromédiateur

Selon le type d'information reçue (sensation de chaleur, de toucher, de douleur, commande de la motricité…), un neuromédiateur bien déterminé est activé. Par exemple, la dopamine pour le plaisir.

Chaque type de neuromédiateur a ses propres récepteurs sur le neurone receveur.

En cas de douleur par exemple, c'est un neuromédiateur, appelé “enképhaline” qui va se charger de limiter la sensation de douleur en occupant les récepteurs du neurone receveur.


Pour en savoir plus

La communication entre neurones

https://www.youtube.com/watch?v=KAiLCX1_0EQ

https://www.youtube.com/watch?v=iPQ7Jlq-G-A


Quelles utilisations de ces connaissances ?

La très grande majorité des pathologies et des troubles psychiques sont traités par des médicaments (les psychotropes) qui modifient les émissions des neuromédiateurs. Les addictions par absorption de drogues perturbent ces émissions. Psychotropes et drogues sont très proches en termes de mécanismes d'action.

La plate-forme décrit ces divers troubles.

Comprendre les différents effets des médicaments et des drogues est un atout dans une thérapie ou dans une désintoxication.