Sociologues
David Émile Durkheim, né le 15 avril 1858 à Épinal et mort le 15 novembre 1917 à Paris1, est un sociologue français considéré comme l'un des fondateurs de la sociologie moderne
Le Suicide, publié en 1897, est une étude sociologique empirique où Émile Durkheim met en œuvre les principes méthodologiques qu'il a préalablement définis dans Les Règles de la méthode sociologique. Dans cet ouvrage, il défend l'idée selon laquelle le suicide est un fait social à part entière – il exerce sur les individus un pouvoir coercitif et extérieur – et, à ce titre, peut être analysé par la sociologie. Ce phénomène, dont on pourrait penser de prime abord qu'il est déterminé par des raisons relevant de l'intime, du psychologique1, est également éclairé par des causes sociales, des déterminants sociaux. Wikipédia.
Le suicide d'après Émile Durkheim Wikipédia
Une interview sur France Culture de Nathalie Heinich
Nathalie Heinich, directrice de recherche au CNRS, membre du CRAL (Ehess), et membre associée au LAHIC.
Émission de 30 mn
Nathalie Heinich explique l'oeuvre de Émile Durkheim sur le suicide ST 🚩 Aller à 18 mn pour l'explication de l'anomie comme cause du suicide.
Bibliographie
Le Suicide, Paris, Félix Alcan, coll. «Bibliothèque de philosophie contemporaine».
Sociologue, professeur émérite à l’Ecole Normale Supérieure, chercheur au centre Maurice-Halbwachs, co-auteur avec Roger Establet de « Suicide. L’envers de notre monde », ed. Seuil (édition réactualisée aux Points.)
Comment expliquer la baisse continue du nombre de suicides en France ?
Christian Baudelot.Suicide. L'envers de notre monde. Seuil. 2012
4ème de couverture
L'impact de la société sur un acte aussi individuel que le suicide est peut-être l'énigme majeure à laquelle les sociologues, depuis Durkheim, ont été confrontés. Pourquoi les hommes se tuent-ils plus que les femmes ? Les jeunes moins que les vieux ? Les urbains plus que les ruraux ? Les catholiques moins que les protestants ? Pourquoi le dimanche moins que le lundi ? Et l'été plus que l'hiver ? En temps de paix plus qu'en temps de guerre ? Nous disposons, aujourd'hui, sur toutes ces questions, d'informations sérieuses à l'échelle de la planète. Et c'est dérangeant pour l'esprit. La croissance du taux de suicide avec l'âge pouvait passer pour un fait de nature : vieillir amène son lot de soucis. Mais l'idée est trop courte. Depuis les chocs pétroliers, le suicide des jeunes augmente et celui de leurs aînés se maintient ou diminue. C'est sans doute le constat le plus grave que dresse ce livre. Le suicide accompagne les mouvements de la société. Il est en hausse lors des crises économiques, en baisse pendant les guerres. Il a crû avec le développement industriel du XIXe siècle, mais diminué avec l'expansion économique du XXe. L'enquête, toutefois, souligne combien les modèles souffrent d'énormes exceptions. Ainsi l'Inde, la Chine, la Russie sont-elles les seules nations qui réagirent au XXe siècle comme les pays occidentaux au XIXe siècle. Ainsi les Chinoises échappent-elles à la norme en se suicidant plus que les hommes. Ainsi le japon est-il l'unique pays qui connaît - jusqu'en 1995 - une baisse du suicide à tous les âges. Stéréotypes, s'abstenir. L'étude du suicide permet de découvrir la face cachée de la planète, la force des héritages et la fragilité des apparences. Le déclin relatif du suicide au XXe siècle contredit une vision catastrophiste selon laquelle le développement économique n'aboutirait qu'à des formes exaspérées de l'individualisme, laissant chacun seul devant son destin. Christian Baudelot et Roger Establet nous offrent la synthèse d'une masse extraordinaire de données. Ils poussent la sociologie dans ses derniers retranchements, jusqu'aux portes du mystère.
Une critique de l'ouvrage
Observatoire National du Suicide
Un article de Patrick Ackermann sur médiapart. 2019
Le nombre des suicides en lien avec le travail : des chiffres pour quoi faire ?