===== Suffisance alimentaire et besoins en nutrition analysés avec l'approche Topos de Grothendieck ===== ==== En hommage à Alexander Grothendieck, les Topos appliqués à l'agriculture ==== [[:connaissance:comprendrepage:alexander_grothendieck_mathematicien|Alexandre Grothendieck]] s'exprime sur l'apport, absolument vital, de **l'agriculture** pour l'humanité et il s'interroge sur //l'état de stagnation relative dans laquelle se trouve l'agriculture//. . Un extrait* de sa conférence donnée au CERN vidéo de 4mn. LOL {{ youtube>ZW9JpZXwGXc?small&start=3835&end=4035&rel=4035 | Alexander Grothendieck : l'agriculture et nos besoins vitaux }} \\ Cette conférence a eu lieu en 1972. Depuis, de nombreuses recherches ont été réalisées. Néanmoins, elles restent éloignées des débats publics. Elles sont l'apanage de l'industrie agroalimentaire et de diplomates de l'ombre. Or, l'agriculture sous tends nos modes de vie, nos échanges, nos équilibre vitaux et, à ce titre, il est crucial qu'elle soit considérée comme un bien commun et l'objet le débat citoyen. ⚠️ Nous avons appliqué la découverte d'Alexander Grothendieck -l'approche Topos- à la problèmatique de la suffisance alimentaire. Ce n'est pas une étude approfondie. Notre objectif est d'abord d'expliquer l'approche Topos, Au moins, comment nous l'avons comprise à ce stade, ⚠️ Cette démarche est faite avec beaucoup de prudence. Nous sommes conscients de n'avoir saisi qu'une faible partie de la pensée de Grothendieck et, de surcroit, en dehors des mathématiques. Ce voyage en dehors des mathématiques nous la devons essentiellement à Olivia Caramello, Mateo Carmona, Alain Connes, Stéphane Dugowson, Johanna Grothendieck et Laurent Lafforgue dans leurs travaux sur [[:connaissance:comprendrepage:alexander_grothendieck_mathematicien|Alexander Grothendieck Mathématicien et écrivain]] Nous souhaitons que ce travail fasse l'objet de larges échanges. ---- ==== En préalable ==== La thématique des besoins fondamentaux en nutrition des personnes, des nations et des populations mondiales est abordée selon l’approche des Topos, notion créée par **Alexandre Grothendieck**, mathématicien reconnu comme un génie par ses pairs. **Alexandre Grothendieck**, dans son monumental ouvrage //Récoltes et semailles// nous invite à méditer sur notre façon de réfléchir et suggère - c’est au moins la lecture que nous en faisons- de nous appuyer sur l’approche des Topos dans les domaines anthropologiques. C’est ce que nous faisons. Ainsi, **l’approche Topos** telle que nous la comprenons apparait progressivement comme** la clef de voute** du modèle de Stevenson sur la satisfaction des besoins fondamentaux. ---- ==== L'approche Stevenson – Les Topos pas à pas ==== === Préciser le thème de la suffisance alimentaire === Le thème de la suffisance alimentaire ouvre un vaste champ de questions avec, pour chacune d’entre elles, des points de vue variés sur les réponses. En préalable, l’approche invite à **préciser** ce qui est entendu par suffisance alimentaire. Sous l’angle biologique, la notion de suffisance alimentaire couvre plusieurs critères parmi lesquels nous en retiendrons deux : le critère quantitatif en termes d’énergie fournie à chacun et le critère qualitatif en termes d’apports en protéines. À ce stade de l’approche, nous laisserons de côté celui des apports en minéraux, en vitamines et autres pour des raisons précises que nous expliquons par la suite. Sous l’angle socioéconomique, l’approche invite à préciser la suffisance alimentaire de qui : des catégories de personnes peuvent être ciblées (la personne française en moyenne, la population française, la population européenne…). Cerner les conditions d’une suffisance alimentaire peut avoir des applications très diverses d’intérêt différent selon les objectifs. Dans l’approche poursuivie, nous poserons comme objectif de cerner l’autonomie alimentaire de la France, puis de l’Europe, puis de zones géographiques plus étendues. L’**autonomie alimentaire** d’un pays est définie comme la capacité d’une population à produire, avec les ressources agricoles du pays sa propre nourriture, ceci qu’elle soit végétale ou animale (si elle n’a pas cette capacité, elle devra impérativement l’importer, si elle est en excès, elle l’exportera). Cette autonomie est virtuelle car un pays peut choisir d’utiliser une partie de son apte à l’agriculture pour d’autres usages que l’alimentation. En fait, de virtuelle, elle peut prendre une signification très concrète et même vitale dans les situations où les échanges se rompent pour causes de guerres, d'épidémies, de climat. Nous verrons que d’une façon surprenante pour beaucoup l’autonomie alimentaire d'un pays a des impacts au quotidien dans les assiettes. Pour cerner l’autonomie alimentaire de la France, nous avons besoin de données portant sur le nombre d’habitants des pays, leur Surface Agricole Utile (SAU), la surface agricole nécessaire par personne selon le mode de consommation (végétarien, mangeur moyen de viande, gros mangeurs de viande…). Dans la méthode, ces données créent un nuage de points d’objets (en Langage Topos LT) formant, car liés entre eux, des espaces, des catégories, des résultats, desfaisceaux (LT). === Questions, Points de vue, Faisceaux === Initialement, nous posons deux premières questions. 1) la France est-elle autonome sur le plan de la suffisance alimentaire ? 2) pour quelle proportion de Français ? Les réponses à ces questions sont appelées des **points de vue** (LT). Dans l’**approche Stevenson – Topos**, les points de vue proches forment des **faisceaux** (LT) qui permettent de dégager des **réalités** (LT) desquelles il est possible de faire émerger des visions (LT). ++++Les faisceaux selon Alexandre Grothendieck|Les faisceaux A vrai dire, ces innombrables questions, notions, énoncés dont je viens de parler, ne prennent pour moi un sens qu’à la lumière d’un tel “point de vue” - ou pour mieux dire, ils en naissent spontanément, avec la force de l’évidence, à la même fa- çon qu’une lumière (même diffuse) qui surgit dans la nuit noire, semble faire naître du néant ces contours plus ou moins flous ou nets qu’elle nous révèle soudain. Sans cette lumière qui les unit dans un faisceau commun, les dix ou cent ou mille questions, notions, énoncés apparaîtraient comme un monceau hétéroclite et amorphe de “gadgets mentaux”, isolés les uns des autres - et non comme les parties d’un Tout qui, pour rester peut-être invisible, se déro- bant encore dans les replis de la nuit, n’en est pas moins clairement pressenti. //Récoltes et semailles.// ++++ Ensuite, nous verrons que l’approche ouvre, avec méthode et facilité, d’autres questionnements… débouchant sur d’autres points de vue, parfois surprenants et toujours, ou presque, invitant à engager d’autres questionnements avec d'autres perspectives. === Les Topos === Un Topos est une notion englobante désignant à la fois les objets, les espaces, les faisceaux, les visions. Ces éléments permettent différents cheminements dans les recherches en mathématique mais aussi récemment en anthropologie. Un Topos dont le nom s’inspire de topologie est, si l’on veut lui associer une image familière, une sorte de guide permettant des cheminements dans un paysage amenant à des découvertes (c’est au moins l’image mentale que se fait l’auteur de ces lignes !). L’une des propriétés d’un Topos appliqué à un champ d’investigation est d’inviter à capturer les résultats déjà obtenus dans topos voisin afin de les utiliser directement. C’est en quelque sorte un chemin de traverse dans les pensées ! Cette capture se fait d’une **façon intuitive**. On parle alors de **logique intuitionnelle** (LT) par contraste avec **la logique binaire du vrai/faux**. À ce stade la notion de Topos peut apparaître abstraite mais en fait elle est simple... une fois accepté, comme pour toute grande avancée scientifique. ++++ Les Topos selon A.Grothendieck | "Voici donc l’idée nouvelle. Son apparition peut être vue comme une consé- quence de cette observation, quasiment enfantine à vrai dire, que ce qui compte vraiment dans un espace topologique, ce ne sont nullement ses “points” ou ses sous-ensembles de points 50, et les relations de proximité etc entre ceux- ci, mais que ce sont les faisceaux sur cet espace, et la catégorie qu’ils forment. Je n’ai fait, en somme, que mener vers sa conséquence ultime l’idée initiale de Leray - et ceci fait, franchir le pas. Comme l’idée mêm e des faisceaux (due à Leray), ou celle des schémas, comme toute “grande idée” qui vient bousculer une vision invétérée des choses, celle des topos a de quoi déconcerter par son caractère de naturel, d’“évidence”, par sa simplicité (à la limite, dirait-on, du naïf ou du simpliste, voire du “bébête”) par cette qualité particulière qui nous fait nous écrier si souvent : “Oh, ce n’est que ça !”, d’un ton mi-déçu, mi-envieux ; avec en plus, peut-être, ce sous entendu du “farfelu”, du “pas sérieux”, qu’on réserve souvent à tout ce qui déroute par un excès de simplicité imprévue. A ce qui vient nous rappeler, peut-être, les jours depuis longtemps enfouis et reniés de notre enfance..." //Récoltes et semailles.// ++++ Cette simplicité trouve son origine, **nous posons cette conjecture**, dans les mécanismes mêmes de nos cerveaux qui fonctionnent en permanence sur le mode de Topos. Cette simplicité est masquée par la difficulté de nous regarder. Il a fallu le génie d'Alexandre Grothendieck et sa lente et intense méditation pour nous révéler ce que nous sommes avec l'appui nécessaire de nos propres facultés. === Les données === Dans le champ d’investigation de la suffisance alimentaire nous avons commencé à établir un premier descriptif (voir le tableau Comparaison internationale des Besoins nutritionnels en protéines). {{:connaissance:comprendremulti:pdf443_comparaison_ressources_agricoles.pdf|Comparaison internationale des Besoins nutritionnels en protéines}} Certaines données comme, par pays les surfaces, le nombre d’habitants, les surfaces agricoles utiles (SAU) font consensus (car issues d’observations multiples). Elles sont fournies par de nombreuses banques de données. En revanche, les surfaces agricoles nécessaires par habitant selon leur mode de consommation sont des données « à chercher » car résultant d’études reposant sur des hypothèses aux nombreuses approximations. Dès lors, on pressent qu’il n’existe pas une seule réalité mais des réalités. Ces données, pour la suffisance alimentaire, nous les avons captées, par intuition, dans l’étude de l’Ademe sur les émissions de Co2. Elle donne notamment les surfaces agricoles nécessaires pour nourrir un français selon son mode d’alimentation (végétal, carné) . Les données sont virtuelles car faisant abstraction des échanges de produits alimentaires entre pays, des réalités quant aux modes de cultures adoptées, des cultures non alimentaires. En d'autres terme, peut importe, à ce stade de la démarche, le postionnement des surfaces sur la planète. Pourtant, on le verra, ces données permettent de soulever des questions cruciales sur des situations alimentaires nous concernant tous, au quotidien et dans un proche futur. En fait, cette étude dessine pour la suffisance alimentaire, de manière implicite, un Topos très proche de celui que nous proposons. Par conséquent certains des résultats acquis dans ce topos-émission de Co2 peuvent être directement utilisés dans le topos — surfaces agricoles utiles nécessaires. Les transpositions potentielles de résultats sont au cœur de la démarche Topos en mathématiques, telle que formulée par Alexander Grothendieck. Nous obtenons, par conséquent, un premier faisceau de (3) points de vue. Avec déjà quelques surprises au moins pour l’auteur de ce texte. Ensuite, nous avons répété ce travail avec 11 pays européens, puis sur un panel de pays non européens en transférant les données Ademe concernant les surfaces agricoles utilisées selon les modes d’alimentation. Nous obtenons des faisceaux enrichis. Cette structuration catégorielle (AG) des données est englobante et généralisante car elle peut accueillir d’autres catégories semblables et ceci sans limite, par exemple, d’autres pays ou régions. Elle peut également engendrer d’autres structures, en liant en faisceaux (AG) ses constituants (les objets) à des constituants de structures différentes. Par exemple, des liaisons entre les modes de consommation et la richesse en acides aminés des protéines végétales et animales. ++++Précision sur les Surfaces Agricoles Utiles (SAU) | Surfaces Agricoles Utiles (SAU) L’ADEME utilise dans son étude sur Les empreintes carbone de l’alimentation la notion de **Surface Agricole Utile (SAU)** Cette notion très simple à comprendre est pourtant une abstraction : chaque mot de la notion demande des précisions sur le contexte de son emploi. Personne n’a rencontré une SAU ! Pourtant, la notion se niche au sein de questionnements très concrets : moi humain, de combien de mètres carrés de terre agricoles ai-je besoin pour me nourrir ? Est-ce compatible avec les besoins des autres humains ? Ou encore, si mon pays était coupé de tout approvisionnement, pourrait-il assurer l’alimentation de la population ? Questions, elles, non abstraites qui s’est posée à de multiples reprises dans notre histoire. Et qui se pose dans de nombreux pays d’une façon brulante. La notion de Surface Agricole Utile (SAU) permet de **confronter les situations alimentaires des pays ainsi que les nombreux points de vue qui s’y attachent**. En d’autres termes, elle est un invariant dans les questionnements sur les situations alimentaires et les impacts sur les besoins fondamentaux des populations . La Surface Agricole Utile (SAU) d’un pays **nécessaire à son autonomie alimentaire** est calculée dans le tableau de la même façon quelque soit le pays, c’est à dire avec les mêmes critères de fertilité et modes de consommation. Bien entendu, la fertilité des sols, les conditions climatiques, les modes d’alimentation diffèrent mais les écarts s’avèrent relativement faibles et n’impactent pas d'une façon significatives les grandes tendances objet de nos recherches. Ensuite, il est toujours possible d'apporter les ajustements nécessaires aux situations particulières des pays (comme celle des immenses surfaces semi agricole de l'Argentine ou de la Russie). ++++++++Une définition technique de la Surface Agricole Utile (SAU)| La Surface Agricole Utile (SAU) La Surface Agricole Utile (SAU) est un terme couramment utilisé en agronomie et en géographie rurale pour désigner l'ensemble des terres employées pour des activités agricoles productives. Cela inclut plusieurs types de terres : 1. **Les terres arables** : Des surfaces cultivées ou susceptibles d'être cultivées (céréales, légumes, jachères, etc.). 2. **Les cultures permanentes** : Des terres utilisées pour des cultures qui ne nécessitent pas d'être replantées après chaque récolte, comme les vignobles, les vergers, les oliveraies, etc. 3. **Les prairies permanentes et pâturages** : Des surfaces dédiées à l'élevage du bétail, qui ne sont pas labourées mais servent à la production d'herbe ou d'autres végétations pour la pâture. ### Utilité et Importance de la SAU : - **Productivité agricole**: La SAU est un indicateur de la capacité agricole d'un pays ou d'une région. - **Politiques agricoles**: La mesure de la SAU permet aux gouvernements et aux organismes de planification agricole de développer des politiques pour l'usage vertueux et la durabilité des ressources agricoles. - **Comparaisons économiques**: C'est un critère utilisé pour comparer l'usage des terres et la productivité agricole entre différentes régions ou pays. ### Autres Infos : - **Taille**: La taille de la SAU peut varier grandement d'un pays à l'autre en fonction de la disponibilité des terres agricoles et de l'intensité des pratiques agricoles. - **Changements**: La SAU peut être modifiée par des changements d'affectation des terres (urbanisation, reforestation, etc.), par des stratégies agricoles (intensification, diversification, etc.), et par des politiques publiques de soutien ou de restriction en matière d'agriculture. Ainsi, la SAU est un concept clé pour comprendre et analyser le potentiel agricole et les dynamiques rurales d'une région donnée. ++++ === La magie des Topos === Et là, la magie des Topos exprimée par Grothendieck (et par les mathématiciens qui soutiennent activement l’approche Topos) opère. Les points de vue deviennent féconds (LT) : ils invitent à d’autres questionnements, à d’autres thématiques; ils font émerger, parfois, des solutions; ils engendrent une Vision. Pour nous ce sera celle d'un jardin planétaire nécessairement cultivé en mode coopération aux risques de pénuries graves, voire vitales, et de conflits ++++La Vision selon A. Grothendieck | La vision "Et il arrive, parfois, qu’un faisceau de points de vue convergents sur un même et vaste paysage, par la vertu de cela en nous apte à saisir l’Un à travers le multiple, donne corps à une chose nouvelle; à une chose qui dé- passe chacune des perspectives partielles, de la même façon qu’un être vivant dépasse chacun de ses membres et de ses organes. Cette chose nouvelle, on peut l’appeler une vision. La vision unit les points de vue déjà connus qui l’incarnent, et elle nous en révèle d’autres jusque là ignorés, tout comme le point de vue fécond fait découvrir et appréhender comme partie d’un même Tout, une multiplicité de questions, de notions et d’énoncés nouveaux." //Récoltes et semailles// "Et pour le dire autrement : la **vision** est au point de vue dont elle paraît issue et qu'elle unit, comme la claire et chaude de lumière du jour est aux différentes composantes du spectre solaire. Une vision vaste et profonde est comme une source inépuisable, faite pour inspirer et pour éclairer le travail non seulement de celui en qui elle est née un jour et qui s'est fait son serviteur, mais celui de générations, fascinées peut-être (comme il le fut lui-même) par ces lointaines limites qu'elle nous fait entrevoir…" //Récoltes et semailles// ++++ Les Topos permettent de scruter des réalités autour de situations notamment celles se distinguant par certains de leurs aspects. Par exemple, le Japon se distingue par une surface agricole utile très réduite (13 % de la surface du pays) ? Comment les Japonais se nourrissent-ils ? Quels impacts sur leurs relations internationales ? Quelles tensions sociétales (baisse de la natalité…) ? Quels conflits autour des ressources maritimes ? Etc. Alexandre Grothendieck insiste sur le fait que chaque questionnement peut être traité par les démarches ordinaires. L’apport des Topos consiste à replacer le questionnement dans un contexte, à systématiser les transferts de savoirs et à ouvrir le champ d’investigation. Entre autres. === Du jardin planétaire à l'assiette et l'inverse === L’étendue des questionnements peut laisser entendre que leur intérêt est plus d’ordre géopolitique, académique que d’ordre pratique. Pourtant, au moins pour l’auteur de ces lignes, une vision se dégage : la planète ne permet pas une alimentation carnée de la population mondiale, même moyennement. Se pose alors la faisabilité d’une transformation à l’échelle planétaire des modes d’alimentation. Cette faisabilité pose la question des fonctions biologiques des protéines. Sans entrer dans les détails, dans cet exposé, se nourrir de protéines végétales n’est pas simple pour respecter les doses d’acides aminés nécessaires au corps humain (les protéines végétales en sont moins riches). Certaines civilisations ont appris à composer les repas notamment en y incluant des associations de légumineuses (porteuses des acides aminés essentiels). Par exemple, en Inde, le traditionnel dahl (plat à base de lentilles et d’autres légumineuses) associe les protéines. Le thème de la suffisance alimentaire met en évidence, même dans nos pays européens, des problématiques de fractures protéiniques dans les populations accentuées par une méconnaissance à peu près générale des principes de la nutrition. ---- ==== Constats et réflexions ==== //Les données de bases// 50 gr/jour de protéines nous sont nécessaires (en moyenne). Elles sont apportées par - 200 gr de viandes (ou œufs ou lait ou fromage) soit - 600 gr de céréales ou de légumineuses (lentille , haricots…) Ou un mixte (France 2 pour les protéines animales et 1 pour les protéines végétales. Les protéines dans les céréales principaux apporteurs d'énergie ne sont pas complètes (acides aminés essentiels incomplets). Nécessité d’associer des légumineuses. En France, nous sommes mangeur moyen de viande, //L’état de la situation alimentaire en France et dans le Monde// Si la France est moyenne mangeuse de viande : la surface est juste suffisante pour nourrir sa population. Si la population française devient entièrement végétarienne : possibilité de nourrir 150 millions de personnes **en plus** de sa population . Si la population française devient grosse mangeuse de viande : importation nécessaire pour nourrir 18 millions de Français. Si la population allemande devient moyenne mangeuse de viande : importation nécessaire pour nourrir 45 millions d’Allemands. La population Européenne (11 pays) est moyenne mangeuse de viande : importation, nécessaire pour 130 millions d’Européens (situation actuelle). **L'Europe (population moyenne mangeuse de viande) est lourdement dépendante des importations de nourriture.** La Russie moyenne mangeuse de viande : exportation possible pour 140 millions de personnes **Russie est excédentaire en nourriture, en énergie et probablement en ressources minières.** Etc. === Réflexions === Les Topos ainsi révélés font émerger en abondance, selon les vouloirs de leurs utilisateurs, un flot de problématiques alliées à des pistes de résolutions. , Réflexion (1) ! L’Europe est **dramatiquement** non autonome en nourriture (et d’énergie et de ressources minières ) //L’OTAN renforce depuis des années son armement à la frontière Europe/Russie.// //La Russie Renforce d’une façon (agressive), ses frontières. A-t-elle ?// Réflexion (2) Les États-Unis comme moyens mangeurs de viande : peuvent nourrir en plus de sa population 525 millions de personnes moyennes mangeuses ou 2 500 000 000 de végétariens. Les États-Unis comme gros mangeur de viande : importation nécessaire pour 280 millions de personnes. Le Mexique comme moyen mangeur de viande : importation, nécessaire pour 98 millions de personnes Le Mexique comme végétarien : à peu près à l’équilibre. //Immigration des populations du Mexique vers les États-Unis inéluctables// Réflexion (3) Les populations d’Europe consomment de moins en moins de viande **au risque de carence en protéines et/ou de déséquilibres nutritionnels**. Répercussion sur la santé. Exemple : déficit en lysine (acide aminé) dans le pain : déséquilibrée hormonale (entre autres), d’où une épidémie d’obésité (entre autres). Jeune femme particulièrement sensible ? Réflexion (4) Le glissement d'une alimentation moins carnée semble inévitable et nécessaire. Cependant, manger végétarien ne s'improvise pas ni sur le plan des personnes, ni sur le plan national. Sur le plan des peronnes, outre des difficultés liées aux habitudes, à la culture et aux équilibres physiologiques établis, il faut apprendre à associer les protéines. Sur le plan national, la politique agricole doit permettre de développer la culture des légumineuses, d'orienter les pratiques des cantines, de développer des enseignements. , Etc. {{tag> Comprendre Nutrition }}